APS : Les Comités de développement sanitaire (CDS), mis en place par un décret en janvier 2018, consacrent une nouvelle façon d’administrer le système de santé pour, dans le cadre de la gouvernance, donner plus de place aux acteurs de la santé au niveau local au bénéfice des populations, a expliqué mardi Farba Lamine Sall de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

La mise en œuvre intelligente du nouveau texte régissant les comités de développement sanitaire, l’aboutissement d’un long processus né du non fonctionnement des comités de santé, devrait avoir pour résultat une meilleure administration de la santé au profit des populations, a dit M. Sall lors du lancement de ces comités.

"Cette gouvernance améliorée, qui veut dire gain d’efficience, effort de satisfaction des besoins de santé des populations par des soins de qualité à moindre coût, à partir d’un financement stratégique, est, nous en sommes convaincus, la voie qui mènera de façon résolue à la Couverture sanitaire universelle’’, a-t-il affirmé. 

Venu représenter l’OMS à la cérémonie, il a souligné qu’‘’il est rassurant de créer un espace où [structures] les plus interpellées par les questions de santé participent aux prises de décisions’’.
Toutefois, pour réussir cette grande réforme, il faut ‘’investir dans une formation bien structurée qui ne laisse aucun acteur de côté’’, à travers "un investissement essentiel et soutenu qui exigera un suivi permanent’’, a-t-il estimé.

 ‘’Il fallait donc impérativement réformer les comités de santé et les comités de gestion tout en donnant plus de place aux nouveaux acteurs de la santé au niveau local, le but étant de renforcer l’engagement communautaire pour la santé tout en améliorant la gouvernance sanitaire locale’’, a justifié Farba Lamine Sall, ancien directeur de cabinet du ministre de la Santé. 

Concernant les questions de santé, leur première expression se fait au niveau familial et communautaire et interpelle par conséquent l’entourage du malade, le responsable de la structure sanitaire la plus proche, et les autorités locales, a-t-il rappelé. 

Parmi les acteurs, a suggéré le représentant de l’OMS, il conviendra de ne pas oublier le niveau intermédiaire que constitue la région médicale. Celle-ci devra jouer son rôle de coaching à l’endroit des médecins chef de district et de leurs équipes-cadres qui ne sont pas souvent suffisamment outillés sur les questions de management et d’aptitude relationnelle avec leur environnement de travail.