Le Dr Marie Khémesse NGOM NDIAYE, Ministre de la Santé et de l’Action sociale, conduit la délégation du Sénégal qui prend part à la 73ème session du Comité régional de l’Organisation mondiale de la Santé pour l’Afrique à Gaborone, Botswana.
A ce titre, Madame le Ministre de la Santé et de l’Action sociale a participé ce lundi 28 août à la cérémonie d’ouverture présidée par Son Excellence Monsieur le Président de la République de Botswana en présence de hautes personnalités dont les Ministres en charge de la santé de la Région africaine,  le Directeur général de l’OMS, la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, le Directeur général de CDC Afrique.
Cette rencontre coïncide cette année avec la célébration du 75ème anniversaire de l’OMS. Elle sera l’occasion de faire le point sur toutes les interventions mises en œuvre dans la région Afrique pour promouvoir la Couverture sanitaire universelle (CSU).

Pour sa part, la Directrice régionale a présenté son rapport annuel en mettant l’accent sur :

  • La production locale de médicaments et produits de santé ;
  • La prévention, la préparation et la riposte contre les urgences ;
  • Les progrès vers la couverture sanitaire universelle.

Pour tendre vers la Couverture sanitaire universelle (CSU), le Sénégal a mis en place plusieurs stratégies innovantes pour réduire les inégalités d'accès aux soins sanitaires, forte priorité du pays sous le haut leadership de Son Excellence Monsieur Macky SALL, Président de la République.

La production des cartes d’égalité des chances pour les personnes vivant avec un handicap est en phase d’accélération de même que leur enrôlement dans les mutuelles de santé et les bourses de sécurité familiale.

En outre, dans le cadre de la politique d’assistance médicale, les couches vulnérables ont bénéficié des initiatives de gratuité des soins, notamment les enfants de moins de cinq ans, les personnes âgées de 60 ans et plus, les femmes enceintes ayant bénéficié de césarienne et les patients dialysés.

Dans le domaine du renforcement de l’offre, nous pouvons relever la construction de nouvelles infrastructures hospitalières de référence, la réhabilitation et la mise aux normes des services de base tels les centres et postes de santé, la mise aux normes de blocs de Soins obstétricaux et néonataux d’Urgence (SONU). A cela s’ajoute, la dotation en équipements de qualité avec un renforcement du dispositif de maintenance et de régulation. Toutes ces interventions sont sous-tendues par le renforcement des ressources humaines de qualité à travers la formation continue, l’attribution de bourses de spécialisation, l’amélioration des conditions de travail et de motivation.

S’agissant de la production de médicaments et produits de santé, des progrès importants sont en cours dans le cadre de la relance de l’industrie pharmaceutique locale avec l’accompagnement de l’Etat aux industriels, l’ouverture prochaine du centre de production de vaccins en partenariat avec l’Institut Pasteur dans le cadre du projet MADIBA, la valorisation des plantes médicinales, le renforcement de la chaîne d’approvisionnement à travers la SEN-PNA. Tout ceci est encadré par la régulation et le contrôle avec la création de l’Agence sénégalaise de Réglementation pharmaceutique, l’adoption de la loi sur la pharmacie, les médicaments et les produits de santé.

Dans le domaine de la préparation et de la riposte aux urgences sanitaires, le Sénégal dispose d’un Centre des Opérations d’Urgence Sanitaire (COUS) permettant une riposte rapide et simultanée face à plusieurs évènements conformément aux orientations du Comité national multisectoriel de gestion des épidémies et du Règlement sanitaire international.

Le Sénégal est ainsi positionné par l’OMS pour être le hub dans la gestion des urgences en Afrique occidentale et centrale.

Le comité régional se poursuit avec l’examen d’autres thématiques relatives à la santé de la mère, de l’enfant, de l’adolescent, à la lutte contre le double fardeau des maladies transmissibles et non transmissibles.