APS : La députée Juliette Paul Zenga a promis, mercredi, que les membres de la commission santé de l’Assemblée nationale, vont se battre pour que 15% du budget 2019 soit alloué au secteur de la santé.
"Lors du marathon budgétaire 2019, nous verrons ce qu’a fait l’Etat à ce propos et nous nous battrons pour qu’il y ait une augmentation substantielle, parce que la santé est vitale pour le bien-être des populations", a-t-elle notamment dit
Elle s’exprimait ainsi à l’ouverture d’un atelier d’information et de plaidoyer pour le financement de la santé au Sénégal organisé par la Plateforme de la Société civile pour la Santé au Sénégal.
Cette rencontre de 2 jours réunit les représentants d’organisations et d’associations communautaires intervenant dans le secteur de la santé, des agents des ministères de la Santé et des Finances, des députés de l’Assemblée nationale.
Des membres du Conseil économique social et environnemental, du Haut conseil des collectivités territoriales, des partenaires techniques et financiers participent aussi à cet atelier initié "pour identifier les pistes d’action communes pour intensifier le plaidoyer en faveur de l’accessibilité, la disponibilité et la qualité des services de santé pour tous".
La députée Juliette Paul Zenga a fait savoir que les parlementaires sont des "porteurs de voix pouvant faciliter le plaidoyer auprès des décideurs et il est crucial que tout le monde comprenne l’importance du financement de la santé qui est le moteur de la vie".
Pour le directeur exécutif de l’ONUSIDA au Sénégal, le docteur Demba Koné, "le Sénégal fait partie, hélas, des pays où le système de santé est essentiellement dépendant des financements extérieurs".
"Nous avons bon espoir que la mise en œuvre du plan de financement de la santé au Sénégal permettra au moins d’inverser la tendance, sinon de combler le gap" a souhaité le représentant des partenaires techniques et financier.
Dr Koné a laissé entendre que le cas du Vih/sida qu’il connaît le mieux est financé à hauteur de 70% par les bailleurs, de même que celui du paludisme dont le système de financement est assuré par les partenaires techniques et financiers.
C’est la raison pour laquelle Demba Koné estime qu’"un pays ne peut pas continuer à faire soigner ses malades à travers des financements extérieurs".
C’est pourquoi, dit-il, "pour aider les pays africains à sortir de ce carcan, l’ONUSIDA avait aidé l’Union Africaine à élaborer une feuille de route pour permettre aux pays de mobiliser davantage de ressources domestiques".
Le vice-président de la plateforme de la société civile, chargé de la mobilisation des ressources, Innocent Laison fait lui noter que "nous sommes au mois d’août et il n’est ressenti aucun frémissement de démarrage effectif de la mise en œuvre de la stratégie nationale sur le financement de la santé au Sénégal porté par le chef de l’Etat depuis novembre 2107".