Axée autour du thème "sensibilisation et dépistage : première étape vers un diagnostic et une prise en charge adaptée", le médecin-chef de la région de Thiès, où s'est tenue la cérémonie, renseigne que l'hémophilie est la plus fréquente des maladies hémorragiques héréditaires retrouvée chez un nouveau-né sur 10.000 naissances sans prédilection de race ou d'origine géographique.
Au Sénégal, poursuit le Docteur El Hadj Malick Ndiaye, le nombre de cas devrait se situer aux alentours de 1.600. Seulement, la maladie est sous-diagnostiquée avec juste 239 patients régulièrement suivis au Centre national de transfusions sanguine. En dépit de sa gravité, déclare le Mcr, l'hémophilie reste encore mal connue des populations.
Souvent des causes mystiques sont évoquées pour l'expliquer. Il en résulte une stigmatisation des personnes atteintes et de leurs parents alors que l'hémophilie nécessite des soins à vie. Sa prise en charge demeure trop lourde pour les familles et les structures de santé.
Cependant une prise en charge précoce et correcte améliore considérablement la qualité de vie et sur ce point, le Mcr rassure. Les efforts du Ministère de la Santé et de l'Action sociale dans le domaine de la lutte contre l'hémophilie sont entrain d'être renforcés. Au delà de la prévention, rendre disponible les facteurs anti-hémophiles au niveau de la Pharmacie nationale d'approvisionnement fait partie des priorités.