APS : Les résultats obtenus dans la mise en œuvre de la stratégie 3/90, correspondant à une nouvelle approche en vigueur dans la lutte contre le Sida, restent faibles dans la catégorie des enfants dont 30% ont été touchés contre 71% chez les adultes, a indiqué la secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS), docteur Safiatou Thiam.

La stratégie 3/90 est déclinée en 3 objectifs, à savoir que 90% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique à l’horizon 2020, 90% de toutes les personnes infectées par le VIH dépistées reçoivent un traitement anti rétroviral durable et que la charge virale de 90% des personnes recevant un traitement antirétroviral soit durablement supprimée.

"Nous avons essayé de faire les 3/90 dans les régions et en fonction de l’âge. Nous nous sommes rendu compte que chez les enfants par exemple, il est enregistré un taux faible de seulement 30%", a-t-elle déclaré. 

Safiatou Thiam s’entretenait avec l’APS, en perspective de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le SIDA, sur le thème : "Les organisations communautaires pour faire la différence".

La Secrétaire exécutive du CNLS a souligné la nécessité de fournir des efforts pour obtenir des bons résultats dans cette catégorie.

Elle s’est par contre félicitée des bons résultats enregistrés chez les adultes, tournant autour de 70 à 71% dans la mise en œuvre de cette stratégie. 

"Chez les enfants, nous n’avons pas des bons résultats. D’où l’importance de la campagne que nous lançons pour pousser les populations à s’approprier le problème en vue d’aboutir à d’excellents résultats", a-t-elle indiqué.

"Au Sénégal, de manière générale, nous avons 72, 81 et 71% pour les 3/90 d’ici 2020, mais nous ne nous sommes pas limités à ces chiffres", a-t-elle ajouté. 

Mme Thiam a insisté sur la nécessité de mettre en place "des stratégies fixes, avancées, mobiles et communautaires", pour permettre à 5 millions d’Africains ignorant leur état sérologique de le connaitre.

"Au Sénégal, 30% de personnes ignorent leur statut sérologique. Voilà pourquoi nous avons imaginé des stratégies de dépistages innovantes à travers plusieurs palettes que nous mettons à la disposition des populations", a expliqué docteur Thiam.